• Le Beursault

    LE BEURSAULT

     

    Dans le Jeu de l'Arc on pratique traditionnellement le tir au Beursault. En ancien terme d'archerie, le but , la cible se dit bersail ou beursault.

    Le tireur se place au niveau d'une marque située à 26 toises (environ 50 mètres) de la butte de tir. A son arrivée sur le pas de tir l'archer salue par les mots "Mesdames Messieurs je vous salue" et les autres archers présents lui rendent son salut en répondant "Salut". Il doit tirer ses flèches aux deux premières haltes la tête couverte.

    Ce tir s'effectue en peloton par halte en aller et retour, la première flèche vers la butte d'attaque et la suivante vers la maîtresse butte. Le centre de la cible se trouve à 1 mètre du sol ce qui correspond à la hauteur de la poitrine des hommes de l'époque. Cette cible fait 45 centimètres de diamètre extérieur.

    La cible se nomme carte ou panton, elle possède un centre blanc de 1 centimètre de diamètre, un noir de 4 centimètres et un cercle de 12,5 centimètres appelé petit cordon, cordon de petit prix ou chapelet. L'ensemble du cercle blanc, du noir et du chapelet se nomme "marmot". Le cercle de 45 centimètres de diamètre qui détermine le contour de la carte se nomme "grand cordon", cordon de grand prix d'honneur. La zone entre le chapelet et le grand cordon est séparée en deux parties, sauf pour le tir au Bouquet.


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    L'ABAT OISEAU

    FFTA Règlements généraux de 1934/1960 (art. 127 -> 139)

    L'Abat Oiseau

     

    Le tir à l'Oiseau a pour objet la désignation du Roy de l'année. Il a lieu de préférence avant le 1er mai car à cette date se tient, à Vic-sur-Aisne (ou dans ses environs), la rencontre entre tous les Roys de France qui espèrent devenir le Roy des Roys.

    Le jour, l'heure et la durée du tir sont fixés par la Compagnie dans l'assemblée trimestrielle de janvier et indiqués par une affiche qui, placée dans la salle après cette assemblée, y reste jusqu'au moment du tir.

    Dans cette assemblée sont réglés les différends, s'il en existe, entre les membres de la Compagnie et tous les frais ainsi que les amendes arriérées sont payés, car nul ne peut prendre part au tir s'il a conservé une dette envers sa Compagnie ou s'il a un grief contre quelqu'un de ses Compagnons.

    On y décide de la valeur du prix qui sera officier au Roy, et chaque membre, quel que soit son rang, y contribue pour une part égale au paiement de laquelle il est tenu, sauf le cas de maladie bien et dûment constatée, soit qu'il tire ou non, soit qu'il ait ou non voté la somme pour le prix, soit qu'il ait ou non assisté à l'assemblée. Cette somme se paie immédiatement sous peine de ne pouvoir tirer aucun prix de Compagnie.

    Le Tir à l'Oiseau se fait dans l'ordre suivant : le ou les Empereurs, le Roy, le Connétable, le Capitaine, les Officiers, puis les Chevaliers, Archers et Aspirants dans l'ordre du tirage au sort.

    Au jour et à l'heure indiqués, les Officiers, Chevaliers, Archers et Aspirants doivent se trouver dans le jardin du tir avec Tambour et Drapeau, les Officiers revêtus des insignes de leurs grades.

    Toutefois, il n'est pas nécessaire que la majorité de la Compagnie soit réunie pour que le tir commence (il suffit pour cela, à l'heure indiquée, de la présence de trois Chevaliers ou Archers).

    Nul ne peut tirer hors de son tours sous peine de nullité du coup. Pour éviter les discussions, la liste du tour est affichée (préséance).

    Le Greffier (secrétaire) fait l'appel à la première halte seulement. A ce coup, de même qu'à tous les autres ensuite, le Chevalier absent au moment où le numéro qui précède immédiatement le sien vient de tirer perd son tour, sans pouvoir le reprendre si ce n'est à la halte suivante.

    L'Oiseau, volume du pouce à peu près, les ailes et les pattes serrées contre le corps et ne faisant aucun relief est placé devant le noir de chaque carte, à l'aide d'une tige à collet enfoncée dans la carte, tige sur laquelle il est fixé par la queue, au moyen d'un collage solide, mais sans fil de fer ou de laiton.

    L'Oiseau peut se tirer à la perche, si les localités le permettent ; la Compagnie décide du règlement dans sa réunion préparatoire.

    Il faut, pour que l'Oiseau soit bon et valable, que le corps de l'animal, et non pas une de ses parties, soit abattu, et qu'il ait été touché de la pointe de la flèche, ce qui se vérifie par la marque que laisse le coup.

    Si l'Oiseau n'est pas abattu à la fin de la première journée, on désigne avant de se séparer, un autre jour pour continuer le tir en indiquant l'heure à laquelle il doit commencer et celle où il doit finir. Le tir a lieu le second jour ou les jours suivants dans le même ordre et suivant les mêmes règles que le premier jour.

    Lorsque l'Oiseau a été abattu, celui qui a fait le coup reste sur le pas de tir tandis que les Chevaliers présents vont relever l'Oiseau et constater si l'abattage est bon et valable. Dans le cas de décision négative l'Oiseau est remplacé par un autre et le tir continue. Dans le cas de décision affirmative, l'Oiseau est apporté à celui qui l'a abattu par le Capitaine ou par l'Officier du plus haut grade, à la tête de la Compagnie, qui s'avance avec Tambour et Drapeau, par l'allée centrale du jeu qu'on appelle pour cette  raison Allée du Roy. Le Capitaine donne l'accolade au vainqueur, le proclame Roy, lui passe au cou l'écharpe insigne de sa dignité et lui remet immédiatement le prix voté par la Compagnie.

    Le Roy proclamé, il n'y a plus d'Officiers et ceux de l'année précédente se dépouillent de leurs insignes qu'ils déposent entre les mains du nouveau Roy.

    Une assemblée se forme, aussitôt après, afin de procéder à la nomination des Officiers ; c'est le Roy qui préside.

    Si le Roy est un junior ou un pupille, il délègue immédiatement sa présidence au Capitaine sortant qui fait procéder aux élections.

    L'assemblée ne peut toutefois se former qu'autant qu'il y a plus de la moitié des Chevaliers de la Compagnie présents. Si l'on n'est pas en nombre, l'assemblée pour la nomination des Officiers et remise au dimanche suivant ou une autre date très rapprochée à déterminer.

    Dès que la nomination des Officiers est achevée, le Roy déclare la Compagnie constituée pour l'année et remet la présidence au Capitaine. Celui-ci fait immédiatement dresser par le Greffier un contrôle de la Compagnie qui indique les noms et adresses, du Roy, des Officiers, des Chevaliers, des Archers, des Aspirants et Honoraires, rangés par ordre d'ancienneté de réception et qui reste affiché dans la salle de réunion.

    En échange du prix qu'il a reçu de la Compagnie, il est d'usage que le Roy offre à son tour à ses Compagnons un prix dont les conditions sont indiquées par lui.


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  • Saint Sébastien

     

    A Rome, au IIIe siècle, sous le règne de l'empereur Dioclétien, l'armée comptait de nombreuses compagnies d'archers, l'une était commandée par un officier narbonnais Sébastien. Sébastien est né vers l'an 250 de notre ère à Narbonne, d'un père narbonnais et d'une mère milanaise. Il vécut une grande partie de sa jeunesse dans l'Italie du Nord.

    Devenu officier de la garde prétorienne de l'empereur, il fut chargé de conduire la répression contre les Chrétiens. Converti secrètement au christianisme, il utilise sa fonction et son grade pour aller visiter et réconforter les Chrétiens emprisonnés. Il vit les pires moments de la persécution romaine envers les Chrétiens.

    Sommé d'abjurer sa foi, Sébastien refusa et fut condamné à mourir percé de flèches par ses propres archers. Ceux-ci le criblèrent de flèches en prenant soin de viser des endroits non vitaux de leur chef.

    Laissé pour mort, il fut recueilli par Irène la veuve d'un autre martyr nommé saint Catulle. Guéri de ses blessures, il alla se poster sur le chemin habituel de l'empereur afin de lui reprocher sa conception de la tolérance religieuse. Dioclétien se fâcha et pour le faire taire le fit tuer en le lapidant.

    Ceci se passait le 20 janvier 290. Une femme romaine chrétienne, Lucie, retrouva le corps et le fit enterrer dans les catacombes sur la Via Appia.

    Initialement, saint Sébastien était un saint fondateur, c'est en 680 qu'il devint saint guérisseur. Il fut invoqué pour délivrer Rome d'une grande peste noire et garda un rôle protecteur au Moyen Âge.

    Vers 825, sous le règne de Charles le Chauve, le pape Eugène II confie aux archers le transfert de ses reliques dans l'abbaye royale de Saint-Médard, à Soissons. Cet événement donna lieu à la création de la création de la Compagnie des archers de Soissons.

     

    Pyrogravure de Muriel Flèche-Delamarche

     Compagnie de Brégy


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    Nous avons retrouvé aux Archives départementales du Val d'Oise et dans les registres paroissiaux de Louvres, la trace de deux archers lupariens, Jean de Saint-Pol, fauconnier du roi, notaire et administrateur du revenu temporel de l'hôpital royal des Quinze-vingts en 1599, 

    Un peu de notre histoire

      et Charles Boucher, laboureur en 1650.

    D'autres archives attestent de l'existence de la Compagnie d'arc de Louvres avant la Révolution. Elle a par exemple participé au concours du Bouquet provincial de Crépy-en-Valois le 06 juin 1715 et à celui d'Ermenonville parrainé par Jean-Jacques Rousseau.

    Après la Révolution, elle fut recréée en 1811 avec l'aide de la compagnie de Marly-la-Ville.

    Un peu de notre histoire

     

    A son tour elle installe les Compagnies de Villeron et Roissy en 1820 (renseignements trouvés dans les registres de notre Compagnie) ainsi que celles du Thillay, de Villiers-le-Bel et Mauregard. (renseignements donnés par le capitaine Sicard dans un discours fait à l'occasion de la Saint-Sébastien en 1930) Le 1er mai 1820 Henry Michel Foy archer de Marly-la-ville demande son intégration dans la Compagnie de Louvres, car celle de Marly-la-ville était dissoute depuis plusieurs années (registre de la Cie de Louvres)

    La Compagnie disposait d'un jeu d'arc qui se situait près du champ de foire (au bout de l'actuelle rue Mallein-Gérin). Le terrain avait été offert aux Francs-archers de Louvres par saint Louis bien des siècles plus tôt.

    Un peu de notre histoire

    plan du cadastre de Louvres de 1867

    Ce jeu, exista jusqu'à la construction après la Seconde Guerre mondiale de la déviation de la RN 17. Toutefois, il n'était plus utilisé depuis 1939, la Compagnie ayant été mise en sommeil du fait de la  guerre. 

    Dans les années 1970, une première tentative de réactivation de la Compagnie n'aboutit pas. Mais en 1997, suite à la découverte dans les archives de la Mairie du drapeau de Compagnie datant du XIXe siècle, par un petit groupe de passionnés d'histoire et d'archerie,  ces derniers réussirent ce que leurs aînés n'avaient pu mener à terme.

    La Compagnie d'arc de Louvres renaissait après un long sommeil de près de soixante ans.

    En 2017, cela fait donc vingt ans que les archers de Louvres se réunissent à nouveau les mercredis soir et dimanches matin au gymnase Jean-Colignon ou dans un ancien jeu d'arc prêté par la Compagnie de Plailly (60) ainsi que sur un terrain situé à côté du gymnase Colette-Besson, que la Mairie a mis à notre disposition et qu'elle nous aide à aménager progressivement en Jeu d'Arc.

    Notre activité s'exerce sous l'égide de la Fédération Française de Tir à l'Arc. Elle s'adresse à tous, hommes, femmes et jeunes à partir de douze ans qui souhaitent pratiquer une activité dans une ambiance conviviale et de divertissement bien marquée, mais aussi découvrir nos valeurs et nos traditions séculaires, tir de la Saint-Sébastien, patron des archers, tir d'abat l'oiseau (rassurez-vous, l'oiseau est en bois), Bouquet provincial et bien d'autres choses encore.

     

    La Compagnie organise aussi tous les ans, le premier week-end de février une Rencontre Arcs Droits, la RAD, qui comme son nom l'indique est réservée aux arcs droits. Elle est l'occasion pour les amateurs de ce type d'arc de passer un bon moment ensemble en tirant à 20 mètres sur des cartes Beursault format A3 et en échangeant lors du banquet préparé par nos cavistes.

     

     


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  • Statues de saint Sébastien en Allemagne

    Allemagne, Schmidsfelden, St Agatha kapelle

     

    Statues de saint Sébastien en Allemagne

    Allemagne, Kempten,  St Lorenz basilika

     

    Statues de saint Sébastien en Allemagne

    Allemagne, Mannheim, St Sébastien kirche

    Statues de saint Sébastien

    France, église de Neuilly-en-Thelle, St Sébastien 

     

    Statues de saint Sébastien

    France, Abbaye de L'Epau, Le Mans, St Sébastien

     

    Statues de saint Sébastien

    France, Wattviller, fontaine St Sébastien


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